Se remplir des touts petits rien, tellement importants dans une vie :
les sourires, les rires, les mains qui te cherchent, les tours de cou, les tours de tailles, les têtes posées sur ton épaule, les petits corps qui t'escaladent, les "pourquoi", les "comment", les cris et les silences. . . les regards qui boudent, les regards qui rient, les nez à moucher, cent fois, mille fois, les larmes à essuyer, à décrypter, à comprendre et à accepter. . . consoler, cajoler, câliner, soulever pour "voir plus haut", pour se dépasser, pour avoir envie de grandir et de s'ouvrir aux autres.
Et puis un jour devoir lâcher leur main, celle qu'on a tenue si fermement de peur qu'il ne leur arrive quelque chose, accepter qu'ils prennent leur envol,
qu'ils aillent vers autre chose que toi, parce que tu leur as donné tout ce que tu pouvais et qu'ils ont soif de plus que ça.
Prendre la mesure de la trace, de l'espace que tout ça occupe chez toi. . .
Rester au bord du vide, au bord du rien en espérant que de temps en temps ils se retourneront pour te faire un petit signe de la main...encore un...
De Céline,
Un si beau texte qui reflète bien notre métier et que je ne voulais pas qu'il disparaisse dans les multitudes d'articles des réseaux sociaux, là où je l'ai découvert !
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